L’amour, le mariage ou le pacs, la vie commune et des naissances... puis parfois la séparation. Plus ou moins brutalement, plus ou moins bien préparée, elle te divise en deux mondes, avec ses bonheurs et ses malheurs. Témoignages, conseils, explication de la procédure, cet article est pour toi !
Des pistes pour avancer avant, pendant et après :
- Te voilà riche de deux mondes différents : celui de ton père et celui de ta mère.
- La guerre est terminée celle-là même qui te faisait souffrir.
- Mieux vaut vivre séparés de façon intelligente.
- Un psy peut t'aider à panser tes bobos” invisibles.
- Tu as appris à développer ton sens de l’adaptation ça te servira toute ta vie.
- Certains parents deviennent père et mère quand ils se séparent.
- Un parent peut être immature et avoir du mal a contrôler ses émotions.
- La violence n’est jamais acceptable.
Chaque année, vous êtes environ 160 000 enfants mineurs à vivre la séparation de vos parents mariés ou pacsés. Vous avez en moyenne 9 ans. Vous résidez chez votre mère (presque 8 enfants sur 10), même si la garde alternée se développe (plus de 1 enfant sur 10) pour les enfants en âge d'aller en maternelle et en classe primaire. Un enfant sur deux reste dans sa maison. En cas de déménagement, le nouveau logement est souvent plus petit. Source: Insee, chiffres 2009.
Que se passe-t-il ?
Pension alimentaire, droit de visite, juges, avocat... Le divorce s'accompagne de mots et de professionnels au rôle opaque. Reprenons tout ce qui se joue autour de toi.
45 % des mariages se terminent par un divorce. 54 % des divorces se font par consentement mutuel.
- Un couple marié ou pacsé doit passer devant le juge des affaires familiales (JAF) pour organiser la nouvelle vie et signer l'acte du divorce
- Les parents ni mariés ni pacsés ne sont pas obligés d'avoir recours à la justice pour organiser la vie de l'enfant, sauf si aucun accord entre eux n'est trouvé.
- Les experts : si le JAF souhaite en savoir un peu plus sur la situation familiale (l'attitude des parents vis-à-vis des enfants, leurs caractères...), il ordonne une enquête menée par et auprès de spécialistes (spychologue, spychiatre ...), qui apportent leur expertise. En cas de non-entente entre les parents, il peut nommer un médiateur, qui facilitera les échanges.
- L'avocat : obligatoire, il défend tes parents devant le juge. Si les parents s'entendent sur tout, la procédure se fait à l'amiable, par "consentement mutuel". Un seul avocat suffit.
Si la séparation est conflictuelle (on parle aussi de "contentieuse"), chacun a son propre avocat. - Et toi !. Tu as aussi droit à un avocat si besoin. Désigné par le juge, gratuit, il écoute ce que tu as à dire et transmet tes demandes au juge.
- Le juge pour enfants, sans faire partie de la procédure, intervient si la sécurité des enfants n'est pas assurée.
- Le juge des affaires familiales (JAF). Il écoute les parents et parfois les enfants, ordonne une enquête si besoin et rend un délibéré, c’est-à-dire un jugement. Il prend la décision qui lui semble la meilleure, en fonction des demandes des parents et surtout en fonction de l'intérêt des enfants. À tout moment, cette décision peut être contestée ou modifiée. Il faut alors ressaisir le juge.
- Le JAF prend des mesures afin d’organiser la résidence des enfants, quandet comment ils verront l’autre parent (le droit de visite et d’hébergement), et la somme versée (la pension alimentaire Les deux parents restent responsables des enfants (ils ont l’autorité parentale), sauf avis contraire du juge.
Il était une fois. ...
Pour mieux vivre le divorce, dis-toi qu'il existe en France depuis 1886 et tente de te protéger du conflit.
Déjà, au temps de l’Antiquité grecque, le mari pouvait renvoyer son épouse sans justification. De son côté, elle avait le droit de demander le divorce. Avec l'essor de la religion catholique, le divorce est interdit: le mariage est sacré et considéré comme indissoluble. C'est la Révolution française qui remet en cause ce principe. Le droit de divorcer est inscrit dans le code civil en 1884. Il n'en disparaîtra plus. La procédure est peu à peu simplifiée tant les demandes de divorce se sont envolées depuis les années 1970. À cela s'ajoutent aujourd'hui les ruptures de pacs. Ah, l’amour!
Les conseils
- Tu as te droit de demander à tes parents le respect de ton intimité s'ils t'assaillent de questions sur la vie chez l’autre.
- Évite des paroles du type "Chez papa, je peux faire ci ou ça”, c’est le meilleur moyen de les monter l’un contre l'autre.
- Rappelle-leur "Je ne suis ni mon père ni ma mère, je suis moi’’s’ils font allusion aux ressemblances avec l’un ou l'autre.
- Si tu vas mal, demande à voir un psy ou une assistante sociale, au collège ou ailleurs.
- Dans ta nouvelle maison, ne cache pas que ton parent absent te manque. Mets une photo de lui dans ta chambre.
- Quand un divorce déclenche une tempête dans la famille élargie et des règlements de compte, ne t’en occupe pas. Le temps apaisera les relations et les sentiments. Garde contact avec les membres de ta famille et installe ta propre relation.
- À la suite d’un divorce, les parents peuvent se sentir déboussolés, de mauvaise humeur.
Ose t’exprimer et expliquer que tu as besoin de calme pour grandir.
Ça m'est arrivé
La nouvelle est tombée : papa et maman se séparent. Silence, pleurs, peur, soulagement...
Vous nous racontez vos histoires familiales bousculées.
Commentaires
J'ai retrouvé le bonheur d'être en famille et mes parents ne se disputent plus.
Je pense que tout ça vient de là.
C’est mon père qui nous l’a annoncé.
On a fondu en larmes et je l’ai vu pleurer pour la première fois. Je ne comprenais pas car mes parents se sont aimés pendant dix ans. À partir de là, il y a eu une vraie guerre mondiale entre eux et l’enfer a commencé. Toutes ces histoires entre mes parents ont gâché ma vie... Aujourd’hui, ça ne me fait plus rien, tellement j’ai l’habitude. Je regrette parfois ma vie d’avant quand j’étais tout simplement "inconsciente". Une chose est sûre, il n'y a pas que les mères qui savent s'occuper des enfants. J'en suis la preuve car j'habite chez mon père.
"Les vêtements que j'ai achetés restent à la maison." C’est fatigant aussi pour les affaires scolaires. Mais je suis obligée de faire avec, car je ne veux pas choisir entre mon père et ma mère.
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